Aah les années folles, où les fêtes n’en finissent plus, où l’alcool coule à flots, où les relations se nouent avec passion. Tout un monde à découvrir sous le regard de Lou.

📸 Julie – Echo des Mondes
Sous un ciel d’or – Résumé
1929. Lou, dix-sept ans, vit dans une ferme des Cornouailles. Elle est fascinée par la magnifique demeure des Cardew, vide depuis des années. Écrivaine en herbe, elle y passe des après-midi seule, en cachette, à lire et à se rêver membre de la prestigieuse famille qu’elle épie dans les revues mondaines.
Quand, à la faveur de l’été, les propriétaires investissent les lieux, Lou est soudain transportée dans le monde luxueux et pétillant de l’aristocratie anglaise. Au centre, un frère et une soeur époustouflants, dont elle devient de plus en plus proche.
Tandis qu’un amour inattendu s’éveille en elle, Lou découvre que le champagne, le jazz et le charleston cachent de sombres secrets.
Informations sur l’édition
🔖 Editions pocket jeunesse (2021)
📖 384 pages

Sous un ciel d’or – Avis
Sous un ciel d’or est un roman captivant. Tout simplement captivant et inspirant. Mais il a cette retenue qui fait qu’il n’est pas pour autant un page turner. Non, c’est un récit savamment dosé, où les années folles se retranscrivent avec ébahissement et où l’on plonge avec délectation.
La Cardew House (…) c’est un endroit magique, qui a quelque chose d’obsédant
Cela ne saurait être plus vrai. Passé la première rencontre avec ce lieu déserté et où la vie reprend avec vigueur ; il devient obsédant d’y remettre les pieds, d’en découvrir les secrets. Nous y arrivons à une époque entre transition aristocratique et nouveau mode de vie où les classes s’effacent progressivement ; une époque insouciante où la Première Guerre était la der des ders, et la seconde, de la science-fiction.
C’est avec Lou que nous pénétrons dans la Cardew House et dans cette famille aux lourds secrets. Lou, une héroïne qui se cherche et surtout, qui cherche sa place dans cette société en constante évolution. Nous la suivons dans la folie des soirées, mais plus encore dans son parcours de vie. Dans la prise de conscience qu’elle a des possibilités qui s’offrent à elle de quitter la campagne, de s’émanciper et suivre un chemin différent des femmes de sa famille. Son désir d’indépendance surpasse tout. Un désir ardent de trouver sa place par soi-même ; mais également un besoin impérieux d’être approuvée par ses parents. La jeune femme est pourtant bien chanceuse. Sa famille est d’une bienveillance absolue, très ouverte d’esprit et encourageante. C’est ainsi que cette femme d’inspiration, au sens de l’observation exacerbée et à l’impertinence surdéveloppée devient une femme d’actions. Elle s’imagine écrivaine et sait saisir sa plume pour tracer sa route.
C’est sous son regard que les années folles sont brillamment retranscrites. C’est à travers ses yeux brillants d’émerveillement que l’on visualise la splendeur des lieux, la magnificence des lumières et des décors ; mais aussi la décadence des relations. Découvrir tout cela à travers Lou est l’atout charme du roman. L’héroïne ne fait pas que vivre son histoire, elle nous la narre, nous la retranscrit et nous permet de la vivre au travers d’elle.
L’écriture est jolie, se lit à merveille, nous emportant dans le faste de l’époque à en perdre haleine. Si quelques longueurs se font sentir en milieu de roman ; les derniers chapitres dénouent avec brio l’intrigue et nous offrent une fin adorable. Un roman dépaysant, qui vaut le détour.