Nos Jours Heureux de Gong Ji-Young

Prêt pour une claque ? Direction la Corée du Sud, juste avant la dernière grande vague d’exécution de condamnés à morts, en 1997.

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📘 Nos Jours Heureux de Gong Ji-Young aux éditions Picquier Poche 📸 Julie – Echo des Mondes

Nos Jours Heureux – Résumé

Yujeong a le cœur en miettes lorsque sa tante Monica, qui est religieuse, l’emmène à la Maison d’arrêt de Séoul visiter un condamné à mort. Rien ne semble pouvoir rapprocher une jeune désespérée de bonne famille d’un triple meurtrier, et pourtant…
Au fur et à mesure de leurs rencontres, ils vont se raconter avec sincérité leurs « vraies histoires », affronter les ténèbres et découvrir les lumières éblouissantes au sein de ces ténèbres, réparer leurs âmes meurtries.

Informations sur l’édition

🔖 Editions Picquier Poche
📖 357 pages

Nos Jours Heureux – couverture

Nos Jours Heureux – Avis

Nos Jours Heureux est un récit choc. Un roman qui ne laisse pas indemne, aussi frappant qu’essentiel. Car la peine de mort est un sujet qui revient régulièrement sur la table, certains n’hésitant pas à proposer de l’exhumer pour ceux jugés coupables des pires crimes.

Une lecture magistrale, puissante, impactante ; mais aussi saisissante, troublante et émouvante. Les sujets sont lourds et difficiles. Et pourtant, ce qui peut paraitre paradoxale, le roman est très abordable, se lit facilement. On ne voit pas les pages défiler. C’est presque obsédant, on veut y revenir pour en connaitre le dénouement, ainsi que tous les malheurs qui ont touché les protagonistes.

Nos Jours Heureux est un plaidoyer pour la vie. Et si le thème n’est pas sans rappeler La Ligne Verte de Stephen King, le roman de Gong Ji-Young est bien plus terre à terre. Pas de pouvoir magique. Qu’une vérité crue et sans fioritures.

C’est donc en Corée du Sud que le récit se déroule, peu avant la dernière vague d’exécution de condamnés à mort. Un pays qui n’a d’ailleurs pas abolit officiellement la peine de mort, bien que celle-ci soit suspendue depuis 1997. Nous y rencontrons deux personnes que tout semble opposer, mais qui se sont tous deux construit sur de profonds traumatismes. D’une part, une jeune femme suicidaire, qui a subit des violences physiques cruelles mais dont le psychique a été plus fortement blessé encore. D’autre part, un jeune homme condamné à mort que l’on découvre à travers son « cahier bleu » : un condensé de l’histoire de sa vie, de ses souffrances. C’est au contact l’un de l’autre que ces deux personnes vont s’engager sur un parcours initiatique, pour réapprendre à se connaitre, sortir de sa souffrance, compatir avec l’autre et renouer avec les émotions profondément enfuies.

Des sujets primordiaux, lourds et durs sont abordés. Des thèmes lourds de sens et de drame : viol, dépression, pauvreté, enfance maltraitée, meurtre, couloir de la mort, crime impuni ; mais aussi la repentance, le pardon.

Rapidement, Gong Ji-Young met une grande claque au lecteur. Son roman aussi intéressant que lourd, prend une tournure philosophique et sociologique. Sur le sens de la vie et le sens de la mort également. Sur la peine capitale, les exécutions, les crimes et les jugements. Des jugements qui tombent parfois sur des innocents, épargnant les criminels. Sur la rédemption et le pardon. 

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