Ce Qui Ne Te Tue Pas…. et Ce Qui Nous Consume… sont des romans puissants et d’une profondeur incroyable. Nous sommes emportés aux côtés de personnages troublants de réalisme. Les relations interpersonnelles sont montrées dans toute la violence qu’elles peuvent avoir. Au-delà des personnages, les sujets abordés sont forts et nécessaires. C’est une duologie à lire absolument à l’adolescence ! (Et même après !) Des romans d’utilité publique, vraiment. Encore un coup de cœur de mon côté ! Vous vous laisserez bien tenter ?
Ce Qui Ne Te Tue Pas – Résumé
Quand la haine est aux prises avec l’amour…
Le bac en poche, les années lycée et leur lot de terribles souvenirs derrière elle, Violette se réjouit de pouvoir enfin tourner la page. C’est par un déménagement et l’intégration d’une école de graphisme de renom que débute sa nouvelle vie. Artiste dans l’âme, Violette espère se révéler et s’épanouir au sein de Arte-Sup. Or son bonheur a un prix : Adam, le fils de son nouveau beau-père. Car le jeune homme, aussi ombrageux qu’insaisissable, avec lequel elle va devoir désormais partager un couloir, semble la haïr par-dessous tout. Et lui aussi étudie les arts graphiques au sein de la même formation…
Informations sur l’édition
? Editions J’ai Lu (2019 & 2019)
? Tome 1 : 320 pages
? Tome 2 : 416 pages
Ce Qui Ne Te Tue Pas & Ce Qui Nous Consume – Avis
Caldera crée-t-elle des horcruxes à chaque écriture de romance ? C’est en tout cas le sentiment qui perdure à chacune de mes lectures : des récits criants de vérité où elle semble laisser une partie de son âme.
Il est impossible de rester indifférent à « Ce qui ne te tue pas… » et « Ce qui nous consume… ». Une puissance et une profondeur incomparable s’en dégagent. Telles qu’on en ressort changé, avec un regard différent sur le monde. Elle nous offre quelque chose d’unique ; de particulier : elle nous laisse entrapercevoir la lueur de l’amour dans la noirceur des relations interpersonnelles.
N’en menant pas large au début de ma lecture, la plume de Caldera m’a prise aux tripes ! Elle nous plonge dans une profonde tristesse, tout en gardant l’optimisme de l’humour. Et nous entraine dans les vies tourmentées des héros, troublants de réalisme.
Caldera trace dans toutes leurs complexités les traits de protagonistes tourmentés. Elle inclut les relations humaines dans toutes leurs violences physiques et verbales.
Les traits des protagonistes se délient progressivement, dans la douleur et la souffrance. Nous n’en apprenons jamais plus que nécessaire. L’auteure ne se perd pas dans des détails. Le voile est levé sur la vie tourmentée d’Adam, le passé de Violette éclate au grand jour, la famille implose. La toute fin est apaisée, libérée de la gravité qui y conduit.
Étonnamment, je me suis identifiée plus facilement à Adam qu’à Violette. La réserve dont il fait preuve, son manque d’intuition dans les relations humaines ont fait écho en moi.
Au-delà des personnages, la duologie soulève des sujets importants : consentement, harcèlement, indifférence, famille, enfance en danger, amitié. Et c’est grâce à la diversité des thématiques abordées que les tomes devraient être lus par tous les adolescents !
L’art est inclus avec finesse dans le récit. Il crée une ouverture, une manière de voir le monde et une échappatoire.
C’est un véritable page turner qui se joue sous nos yeux. Les chapitres, courts, donnent un vrai rythme à la lecture. Seul bémol, le choix éditorial de faire deux tomes plutôt qu’un. En effet, le premier tome fini sur une impression d’inachevé et le second tome poursuit « naturellement » le premier, mettant en exergue un manque d’articulation. Si je n’ai qu’un conseil à vous donner (à part de lire ces livres !), c’est de les lire l’un à la suite de l’autre !
Je vous laisse avec une envie féroce de me replonger dans ces lectures !