Ça de Stephen King

Coulrophobes de tout bord, je vous dirais bien de passer votre tour, mais il ne faut pas reculer devant une phobie. Prenez votre courage à deux mains et plongez dans les pages de Ça, et vous verrez que le clown n’est pas le plus effrayant dans ce grand classique de Stephen King. À (re)découvrir ! Bon, par contre ne comptez pas sur moi pour regarder les adaptations (faut pas abuser non plus !)

montage photo ça (tete et livre)
📘 Ça de Stephen King aux éditions J’ai Lu
📸 Montage et photographies : Julie – Echo des Mondes

Ça – Résumé

Tout avait commencé juste avant les vacances d’été quand le petit Browers avait gravé ses initiales au couteau sur le ventre de son copain Ben Hascom.
Tout s’était terminé deux mois plus tard dans les égouts par la poursuite infernale d’une créature étrange, incarnation même du mal. Mais aujourd’hui tout recommence. Les enfants terrorisés sont devenus des adultes. Le présent retrouve le passé, le destin reprend ses droits, l’horreur resurgit.

Informations sur l’édition

🔖 Editions J’ai lu (1990)
📖 3 tomes (499 pages, 510 pages, 502 pages)
It – 1986

📕 ça (version originale), aux éditions Hodder & Stoughton

Ça – Avis

Mon malaise devant les clowns ne m’a pas empêché bien longtemps de vouloir plonger dans le grand classique de Stephen King, Ça. Je me suis déniché, au détour d’une librairie d’occasion que j’adore, l’édition en 3 tomes ornées de terrifiantes couvertures. Édition certes jolie, mais bourrée de coquilles… (mots répétés, orthographe hasardeuse, fautes de frappe).

King nous offre une saga ambitieuse. Un véritable exercice de style qui révèle la complexité de l’histoire et l’habileté de la plume de King ! Il vagabonde dans les époques et entre les narrateurs, suit leurs évolutions (d’enfants à adultes). Construis la ville à la manière d’un personnage. Quelques longueurs sont à relever : entre la mise en place qui prend son temps, et une alternance de narrateur qui fait fourmiller de détails.

Les protagonistes des romans prennent totalement vie. Chacun est unique. Ils sont pensés dans toute leur complexité (passé, pensées, caractère, et même surnom) et inclus dans les systèmes sociaux. Les personnages de Stanley Uris (adulte), Ben Hanscom et Beverly Rogan sont vraiment mes favoris !

Outre cela, c’est Derry elle-même qui est pensée avec la même profondeur qu’un personnage. C’est une ville sombre, hantée, glauque. Son histoire s’est écrite sur le long terme, remontant jusqu’à la colonisation par les Anglais. Chaque 25 ans, les événements tragiques reprennent. Le mal semble être attiré tel un aimant par la ville et ses habitants ; la violence et la cruauté sont son essence. Derry s’est construite grâce à Ça. Ça, le personnage aux mille visages. Il incarne ce qui effraie le plus ses victimes à la manière d’un glamour (créature polymorphe) : momie, lépreux, mort, sang, cadavre, oiseau géant, statue qui prend vie, loup-garou. L’histoire perd malheureusement de son charme lorsque les origines de Ça sont dévoilées…

Comme souvent, Stephen King agrémente son œuvre avec des thématiques qui lui sont chères : être écrivain (romans, carnets, poèmes) ; les violences (conjugales, entre jeunes, en famille) ; les rapports de force ; l’enfance, la construction de soi, le passage à l’âge adulte ; la sexualité et le rapport au sexe ; le racisme ; l’addiction ; les religions ; les parents aveugles aux souffrances de leurs enfants et y participants parfois (surprotection, maltraitance, indifférence) ; mais aussi la magie qui rend tout possible.

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