Omniprésent dans le paysage littéraire Stephen King nous emporte depuis 50 ans dans des mondes souvent fantastiques, parfois horrifique mais toujours menés d’une plume de maître. Alors, on l’aime ou on le déteste, mais chacun peut trouver un récit qui le happera parmi la centaine de livres parus à ce jour. Ce n’est définitivement pas un hasard qu’il soit l’un des auteurs les plus vendus dans le monde.
Un maître prolifique
Auteur prolifique s’il en est, Stephen King explore les genres et les marie à sa plume avec une précision chirurgicale. Rien n’est laissé au hasard dans ses récits ! Et des récits, il en a publié, entre les romans, les recueils (nouvelles), les essais; ce n’est pas moins d’une centaine de livres à découvrir.
Si on lui prête facilement l’horreur comme genre de prédilection, il serait faux de penser que Stephen King ne fait que ça. Ni même que ce soit le genre dans lequel il déploie le mieux ses talents. L’horreur est latente dans ses récits, apportant du piment mais n’en est que rarement l’objet principal. Nous le découvrirons plus volontiers dans le fantastique, la fantasy, la science-fiction, le thriller, le policier, la dystopie et même le roman feuilleton.
Et si aujourd’hui Stephen King est un auteur si connu et reconnu, c’est beaucoup grâce à la femme qui partage sa vie : Tabitha King. C’est elle qui a encouragé son mari à poursuivre l’écriture de Carrie, alors même que les premières pages de ce roman avait été jetées. Récit sauvé in extrémiste (du moins, la légende le raconte) ; il deviendra le premier roman publié de l’auteur.
Rapidement, l’auteur, qui publie plusieurs romans chaque année, prend un pseudonyme pour désengorger le marché du King : Richard Bachman. Un pseudonyme qui lui aura permis de publier cinq livres du vivant de son alter. Un pseudonyme qu’il choisira de faire mourir d’un « cancer du pseudonyme ». Une mort dont il s’inspirera dans son roman La Part des Ténèbres. D’autres romans seront publiés sous ce même pseudonyme, à titre posthume. Les romans de Bachman sont plus ancré dans la réalité, la connotation sociale et politique y sont plus tranchées encore ; dénonçant le système éducatif, les pressions gouvernementales, l’exclusion des marginaux et le pouvoir des médias (grandissant à l’époque d’écriture).
Une plume unique
Des romans longs (parfois trop), des pages entières de descriptions, un style désarçonnant, des caractéristiques qui peuvent en refroidir plus d’un. Mais parfois aussi des moments nécessaires pour bien planter le décors. Le diable se cache dans les détails. Et c’est de ces détails que peut naitre la peur.
Le sens de la narration de Stephen King lui permet de créer des personnages troublants de réalismes, vivants et colorées. En quelques phrases, ils prennent vie sous les yeux des lecteurs.
Un style qui offre aux lecteurs toute l’amplitude de visualiser très clairement les personnages, les lieux et les événements. Une aisance qui permet de susciter la frayeur au travers de l’imagination du lecteur, qui n’aura que peut de trou à combler.
C’est les peurs des lecteurs qui prennent vie sous la plume de Stephen King.
Du vécu dans ses récits et des thématiques récurrentes
Parler de ce qu’il connait. Car Stephen King semble puiser son inspiration dans les frayeurs du quotidien mais aussi dans son vécu et dans la société qui l’entoure.
Ses personnages sont des américains moyens, souvent des écrivains. Lui. A travers eux, il explore plusieurs aspect de la vie et du métier d’écrivain, ce qu’il qualifie de la « trilogie de l’écrivain » : les rapports délicats de l’écrivain et de ses admirateurs ; l’influence des créations sur leur auteur ; la hantise du plagiat et le syndrome de la page blanche.
Des hommes qui doivent faire face à des êtres, des événements surnaturels ou encore surmonter l’horreur de leur quotidien. Et parmi leurs démons se cache souvent l’alcoolisme. Un alcoolisme avec lequel l’auteur est également familier, lui qui a succombé à son appel alors qu’il était cerné par ses démons.
Si ses romans parlent souvent de protagonistes adultes, il n’est pas rare que leurs démons se cachent dans leur enfance. Une enfance qui est placée comme berceau des peurs et catalyseur des frayeurs et démons des adultes qu’ils deviennent.
Il dresse un portrait social réaliste, sans complaisance de la société américaine, de la vie dans les petites villes. La majorité de ses romans se situent dans le Maine, et plus précisément dans la ville fictive de Castle Rock. Une unité géographique qui permet de tisser des liens entre ses romans, certains personnages se retrouvant de l’un à l’autre, de même que des événements qui influent dans plusieurs intrigues.
Il dépeint des sujets de société comme la religion, le racisme, le harcèlement, l’homophobie, la violence dans la sphère familiale, etc.
Sources
Nous nous retrouvons très prochainement pour une sélection de 13 romans de Stephen King à découvrir absolument ! En attendant, découvrez les romans déjà chroniqués de l’auteur.
A bientôt pour un nouvel écho des mondes.