On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un sujet qui m’est venu à l’esprit en préparant mes chroniques pour le mois de mai.
Je me suis rendu compte que deux chroniques que je tiens prêtes depuis quelque temps concernent des romans prenant place durant la Seconde Guerre mondiale. Naturellement, en lisant ces livres et préparant les chroniques je me suis plus informée sur les contextes dans lesquels ces fictions historiques prennent place.
C’est là que je me suis fait la réflexion que la littérature permet d’accéder à des périodes, des événements historiques de manière détournée.
Formes de la fiction historique
J’aime beaucoup me plonger dans des livres retraçant des périodes historiques. Généralement, ses fictions historiques se traduisent de deux manières distinctes :
- L’histoire du récit se déroule totalement pendant l’époque retracée.
- Le(s) personnage(s) rejoignent la période historique grâce au voyage dans le temps.
Pour la plupart, elles sont écrites par des auteurs n’ayant pas vécu la période retracée. Mais, dans les fictions historiques, nous pouvons compter des écrits d’auteurs ayant vécu un évènement historique et l’ayant utilisé a posteriori.
Des titres de fiction historique
La littérature jeunesse regorge de fictions historiques, je vous donne quelques exemples de lectures qui m’ont marquée :
- La saga Le Manoir, d’Evelyne Brisou-Pellen
- La saga Passenger, d’Alexandra Bracken
- Le roman Adèle et les Noces de la Reine Margot, de Silène Edgar
- Le roman 42 jours, de Silène Edgar
- Le roman 14-14, de Silène Edgar et Paul Beorn
Hors littérature jeunesse j’ai relevé quelques titres :
- La Voleuse de Livres, de Markus Zusak
- Quand Tu N’Étais Pas Là, de Laura Bloom
- La saga Outlander, de Diana Gabaldon
- La tome 2 de la trilogie All Souls, de Deborah Harkness
La BD aussi est porteuse, deux titres me viennent à l’esprit :
- Collaboration Horizontale de Mademoiselle Navie et Carole Maurel
- Maus d’Art Spiegelman
N’hésitez pas à compléter cette partie en commentaire, il y a probablement d’autres formes, titres qui méritent le détour !
Les codes de la fiction historique
La fiction historique concerne aussi bien les romans, les bandes dessinées, que les séries télévisées, les films, etc.
Les œuvres y étant rattachées respectent les faits historiques avérés, se rapprochent d’une vraisemblance liée au contexte de l’époque. Cela dans le but de donner une impression de voyage dans le temps, de vivre une époque révolue. Mais au-delà de cet aspect historique seul, la fiction induit le recours à l’imagination d’une partie de l’intrigue par l’auteur. Sans celle-ci, l’œuvre serait un documentaire de l’époque retracée.
Ma source pour cette partie, que je vous conseille de découvrir, car elle creuse bien plus ce sujet : le site « Histoire et Fiction – voyager dans le temps grâce à la fiction sous toutes ses formes ».
La fiction historique pour apprendre
Comme je le disais en introduction, la fiction historique est une entrée sur l’Histoire et son apprentissage, sa mémoire.
De l’intérêt scolaire de la fiction historique
Les professeurs des universités : Martine Jaubert, Sylvie Lalagüe-Dulac et Brigitte Louichon se sont penchées sur l’intérêt de la fiction historique dans l’apprentissage. Je vous redirige vers leur article « Les fictions historiques : un objet littéraire, éditorial et scolaire qui interroge les frontières » (2013) pour en apprendre plus.
Pour les plus pressés, je vous propose un résumé simplifié d’une partie de l’article :
Le roman historique est une représentation fictionnelle du passé effectif (Bernard, 1996), il permet aux lecteurs d’appréhender, de connaitre une période historique, un événement. Ainsi, le lecteur apprend autrement (Peltier, 2005) en étant captivé par un récit qui lui permet de prendre conscience du passé. Cet apport de connaissance se fait presque à son insu (Peltier, 2005). L’une des fonctions didactiques du roman historique comme approche de l’Histoire (Yves Reuteur, 2007) est sa capacité à engager dans le travail et à sortir de la position d’extériorité. Les enjeux de la fiction historique jeunesse sont donc d’apprendre l’histoire, de développer une conscience du temps historique, de participer au devoir de mémoire.
Une lecture loisir de la fiction historique
Pour revenir à mon idée de départ, la littérature, par la fiction historique, offre une porte d’entrée sur l’Histoire. Lus hors contexte scolaire, les romans historiques amènent le lecteur à découvrir des pans de l’Histoire. Les personnes découvrant un épisode de l’Histoire au travers d’une lecture ont la liberté de faire des recherches complémentaires.
Faites-vous partie des personnes qui poursuivent la découverte d’un épisode historique suite à une lecture ?
4 commentaires sur “La littérature, une entrée sur l’Histoire”
L’idée de l’article est super sympa #support
Après l’idée d’apporter ça par la fiction / récit jeunesse je trouve que c’est beaucoup plus intéressant et captivant que par des cours (chiant) d’histoire xD j’espère que tu vas aimer 14-14 🙂
Merci #prendlaconfiance 😘
C’est sûr qu’on n’a pas/rarement eu d’exemple de prof d’histoire passionnant, alors quand la littérature fait le job, il faut en profiter 😇
Il m’attend bien sagement dans ma PAL, connaissant l’auteure il va se lire vraiment vite !
Super article, et merci pour le lien ! Grâce à vous, j’ai découvert l’article de la revue Repères qui, quoique très théorique, a l’avantage de souligner qu’on peut apprendre plus facilement, et presque sans s’en rendre compte, grâce à l’identification aux personnages que permet la fiction.
Ravie de vous voir par ici ! J’ai trouvé votre article très intéressant et rediriger mes lecteurs vers votre site m’a paru naturel.